Résumé :
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Socrate est accusé de ne pas croire aux dieux de la cité et de corrompre ainsi la jeunesse. Il argue de son innocence sans le fard et sans le lustre dune rhétorique pourtant si prisée en son temps. Avec sa désemparante ironie, avec son art consommé de la dialectique, Socrate ne ménage ni ses juges ni lassistance: il leur démontre sans complaisance leur cécité, morale et politique, comme il sest efforcé toute sa vie de révéler à ses concitoyens lincohérence de leurs opinions et de leur conduite. Cette défense de Socrate, telle que nous la rapporte Platon, est une éminente leçon de philosophie, si par philosophie on entend laccord de soi avec soi, en usant de sa raison, non en vue de vivre ou de fuir la mort, mais en vue de bien vivre.
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